La population du quartier s’est souvent plainte du bruit et de l’insécurité créée par un trafic automobile excessif. La pose d’horodateurs diminuera le trafic en réduisant le parking abusif et libérera des places en incitant les pendulaires à utiliser les parkings hors du centre du quartier (Cour aux marchandises et bientôt rue de Fribourg), ou même les parkings souterrains en ville, ou même des locations de privé à privé de places inutilisées. Rendre le stationnement payant n'est qu’un aspect d’un projet d’ensemble qui rendra Plan-Dessus réellement plus vivant et plus accueillant.
La vie dedans, les voitures autour
Plan-Dessus accueillera ces prochaines années de nouvelles constructions, dont une majorité de logements et la population du quartier va donc augmenter. Elle a besoin déjà maintenant et aura encore plus besoin à l’avenir de nouveaux espaces de vie et de rencontre. C’est pourquoi la commune travaille à l’amélioration des espaces publics, rues et places, à commencer par la place Robin en pleine mutation, qui se poursuivra dans les rues de Fribourg et des Tilleuls. Les années suivantes verront également la transformation de la parcelle de l’Avenir avec le retour d‘un établissement public permanent, ainsi que la réfection et l’arborisation de nombreuses rues du quartier.
Des arbres ET des horodateurs
Les référendaires clament «Des arbres plutôt que des horodateurs». Comme si on ne pouvait pas avoir les deux ! Ce slogan est insignifiant du fait que la Municipalité a décidé de planter environ trois cents arbres dans le projet de réaménagement, et donc de doubler le nombre actuel.
Tout le monde y gagne.
La commune a pris soin d’analyser les enjeux de stationnement à Plan-Dessus en relation avec l’évolution prévue du quartier. Le stationnement payant dissuadera l’utilisation excessive des voitures, et contribuera à réduire la pollution de l’air et le bruit; en même temps la commune propose des solutions appropriées aux automobilistes sous la forme de parkings de quartier et de parkings sous les nouveaux immeubles. Cette mesure libérera l’espace public pour le donner aux piétons et à la végétation. Elle atténuera ainsi l’îlot de chaleur urbain et améliorera la qualité de vie des habitant·e·s en leur offrant un environnement plus agréable et convivial.
Les chiffres sont têtus
Cette stratégie ne sort pas de nulle part, le bureau spécialisé Mobil’Homme a mené une étude sur le stationnement dans le quartier. En résumé, 472 personnes ont été sondées ; 53 % restent parquées au moins une demi-journée. Parmi celles qui utilisent le disque, 35 % stationnent plus des deux heures autorisées, près de 23 % d’entre elles la journée complète, et 35 % agissent ainsi tous les jours.
Les personnes qui utilisent une voiture ont des difficultés à la parquer dans le quartier, surtout en fin de journée, car bon nombre de places sont occupées par ces pendulaires qui tournent le disque toute la journée. C’est insatisfaisant et injuste pour les personnes du quartier, surtout pour celles qui ont acheté un macaron. On ne trouve pas non plus de places pour déposer les achats ou les livraisons, ce qui entraîne des stationnements non autorisés sur les trottoirs ou en double file.
L’étude relève un sentiment d’insécurité dû à la forte présence des voitures qui tournent pour chercher des places, au non-respect du 30 km/h et aux voitures stationnées sur les trottoirs qui limitent la visibilité et rendent difficiles les cheminements piétons. Résultat : les déplacements à pied et à vélo sont défavorisés et découragés, on en arrive même à accompagner des enfants à l’école, à pied ou en voiture.
Plan-Dessus et ses arbres
Une photo de la rue des Tilleuls datant d’environ 1920 a circulé sur les réseaux sociaux et a été publiée dans le «Petit Robin», le journal de Plan-Dessus. On y voit une rue bordée de nombreux jeunes arbres. Mais on voit aussi qu’il n’y a ni voiture ni emplacement pour les parquer.
Quand l’usage des automobiles s’est multiplié, le choix a été fait de les laisser stationner dans les rues du quartier, souvent à cheval entre la route et le trottoir. Cette évolution a nui aux piétons dont l’espace s’est réduit, et au développement sain des arbres. Des arbres ont donc dû être coupés ces dernières années, en raison de de maladies, vieillesse, accidents, installation d’infrastructures souterraines, réfection de la chaussée.
On entend, çà et là «Il suffit de remplacer les arbres abattus!» C’est un discours simpliste et eux qui pouvaient être remplacés rapidement l’ont été. Pour de nombreux autres, la présence de câbles et de canalisations souterraines n’a pas permis de les replanter aux mêmes endroits. A d’autres endroits, il serait absurde de le faire avant que les futurs gros chantiers (avenue Reller, haut de la rue de Fribourg) soient terminés. De nouveaux arbres ont été plantés récemment, par exemple à l’ouest de l’avenue de Corsier ou au nord de la rue des Moulins. Afin de leur offrir plus d’espace et une meilleure irrigation, des longues fosses, continues sur toute une portion de trottoir sont nécessaires.. Le plan pour le quartier prévoit de doubler la couverture végétale, le nombre d'arbres passera de 310 à 650 au terme des transformations à venir.