Le Conseil communal a décidé par 44 OUI contre 29 NON de faire payer le stationnement dans le quartier de Plan-Dessus en y posant des horodateurs. Cela diminuera le stationnement abusif et libérera des places utiles aux personnes habitant le quartier et aux commerces. Les titulaires de macaron trouveront plus facilement les places pour lesquelles ces personnes ont payé, dans les rues et au parking de la Cour aux marchandises. Tout le monde dans le quartier y gagnera.
La décision du Conseil communal, contestée par le référendum, concerne uniquement l’achat de dix-sept horodateurs pour un montant de 110’000.–. Cette décision ne supprime aucune place de parc et n’interdit aucune rue à la circulation. Le stationnement sera limité à deux heures, comme actuellement, et restera libre et gratuit à midi, le soir, ainsi que les dimanches et jours fériés.
L’expérience des autres quartiers
Le stationnement est déjà payant dans les quartiers de Plan-Dessous, de Gilamont et de la Vieille-Ville. À Plan-Dessous, il l’est aussi les dimanches et jours fériés pour éviter l’envahissement du bord du lac, et c’est l’exception. L’expérience a donc été faite et, dans ces quartiers, les automobilistes qui y habitent se parquent plus facilement qu’avant. La tarification à Plan-Dessous a libéré une centaine de places qui se sont reportées sur des parkings souterrains jusqu’alors sous-utilisés.
Une mesure qui a fait ses preuves
On peut s’attendre au même résultat à Plan-Dessus, car des places de parc en périphérie du quartier sont disponibles et accessibles avec un macaron dans le parking de la Cour aux marchandises au Sud du quartier (actuellement 109 places). Un autre parking de 80 places ouvrira fin 2024 en haut de la rue de Fribourg (ex-Nestlé), accessible sur abonnement à des tarifs avantageux.
Des places en tous genres
Les places ainsi libérées serviront à une grande diversité d’usages. Elles pourront être utilisées tant par les personnes à mobilité réduite que par les titulaires de macarons, les véhicules de livraison, pour les emplettes et les dépose-minutes, alors qu’aujourd’hui elles sont accaparées par le stationnement de véhicules qui dépassent la durée autorisée.
Gratuité : avantage ou problème ?
Le maintien de la gratuité actuelle du stationnement peut apparaître comme un avantage à défendre pour les habitant·es et commerçant·es du quartier. En fait c’est tout le contraire : en cas de refus de la décision du Conseil communal, Plan-Dessus resterait le seul quartier proche du centre où l’on pourrait se parquer gratuitement. Cela attirerait encore plus de trafic au détriment des gens du quartier, automobilistes ou pas. Parcage gratuit : le quartier pâtit.
Un contrôle qui ne coûtera rien à la commune
Même si ce n’est pas son but, la dépense unique de 110’000.– pour l’achat des horodateurs peut être considérée comme un investissement rentable. L’exploitation, assurée par la police régionale (ASR), ne coûtera pas plus qu’actuellement, voire moins, alors que la commune encaissera chaque année environ 200’000.–. L’achat sera donc largement remboursé dès la première année et profitera chaque année au budget communal.
Avec le macaron :
parquer dans la durée
Les personnes qui ne veulent pas gaspiller leurs ressources en payant le stationnement et/ou des amendes ont une solution toute simple : acheter un macaron ! Il coûte 480 francs par an (40 francs par mois), et permet de se parquer 24 heures sur 24, 365 jours par an. Ce qui revient à un coût de 1,32 franc par jour. Seul problème, à cause de l’occupation abusive des places gratuites, les titulaires de macarons ont parfois de la peine à se garer. Le stationnement devenu payant libérera des places qu’occupent actuellement les personnes qui tournent leur disque de stationnement toute la journée. Le parking de la Cour aux Marchandises est également accessible avec un macaron. Il est également prévu d'ouvrir à la location des riverains et pendulaires 80 places à la rue de Fribourg (ancien parking Nestlé). Cela permettra d'augmenter l'offre pour les habitants.